Rôle de la plasticité mammaire et influence du statut hormonal dans la régulation de la persistance de la lactation chez la vache laitière

Une jeune scientifique démarre sa thèse dans l’équipe lactation

Recherche d’une meilleure persistance de la lactation

La lactation est la phase finale du cycle de reproduction des mammifères. Le lait est produit par la glande mammaire qui se met en place pendant la gestation et disparaît durant le tarissement. La production laitière (PL) au cours d’un cycle de lactation est décrite par une courbe dont les caractéristiques sont le pic de lactation (maximum de PL) et la persistance qui exprime la capacité de la glande à maintenir un niveau de PL constant après le pic. Dans le contexte actuel, la recherche d’une meilleure persistance de la lactation est un enjeu intéressant pour tous les acteurs de la filière, aussi bien producteurs que transformateurs. La glande mammaire est un organe dynamique et complexe composé de nombreux types cellulaires intégrés dans un microenvironnement matriciel qui joue un rôle prépondérant dans les communications autocrines et paracrines. La caractérisation de cette plasticité cellulaire au niveau de la glande mammaire et la compréhension des contrôles endocriniens la contrôlant pendant la lactation doit permettre de moduler la persistance de la lactation.

Variation du phénotype des types cellulaires de la glande mammaire au cours de la lactation

Pendant la lactation, les différentes populations cellulaires présentes dans la glande mammaire évoluent phénotypiquement et quantitativement et ces phénomènes semblent être modulés par le statut hormonal de l’animal. Récemment nous avons démontré l’effet négatif des stéroïdes ovariens sur la PL , qui altèrent le tissu sécréteur et induisent la mort des cellules épithéliales mammaires (CEM). La principale question abordée au cours de cette thèse sera : comment varie le phénotype des différents types cellulaires présents au sein de la glande mammaire au cours de la lactation ?

Étude de la plasticité des cellules mammaires

cytométrie de flux

Le premier objectif de ce projet sera d’isoler les différents types cellulaires présents au sein de la glande mammaire chez la vache laitière et de caractériser des marqueurs de surface spécifiques. Pour ceci, des explants de glandes mammaires bovines seront digérés enzymatiquement et dissociés afin d’obtenir des suspensions de cellules isolées. Les différents types cellulaires issus de cette digestion/dissociation seront ensuite phénotypés par cytométrie de flux en utilisant des marqueurs spécifiques.

CEM en culture

Le second objectif sera de phénotyper ces différents types cellulaires chez la vache laitière au cours d’un cycle de lactation (de la fin de la gestation au tarissement) afin d’étudier la plasticité des cellules mammaires en réponse à un stade physiologique et à un statut hormonal spécifique. Pour réaliser cette partie, des explants de tissu mammaire de vaches laitières seront prélevées par biopsie en fin de gestation et pendant la lactation pour l’isolement des différentes cellules de la glande et leur phénotypage.
Enfin, des modèles in vitro de culture primaire de CEM mises en présence ou non avec d’autres types cellulaires permettront d’étudier l’effet des stéroïdes ovariens sur la réceptivité des CEM.

Magdalena Arévalo Turrubiarte est en thèse depuis le 1er octobre 2013 et jusqu’au 30 septembre 2016. Elle est encadrée par Vanessa Lollivier et Frédéric Dessauge dans l’équipe Lactation

Date de modification : 07 février 2023 | Date de création : 08 novembre 2013 | Rédaction : PEGASE